Les différentes étapes

23-Pissefontaine-La Place Corroyer

Localisation : Pissefontaine

Historique

Sous l’Ancien Régime, la seigneurie de Pissefontaine était la propriété des Dames Dominicaines, dépendant de l’abbaye royale de Poissy. La maison des dames religieuses de la seigneurie royale de Pissefontaine existe toujours au 29 Grande Rue de Pissefontaine. Son entrée principale s’ouvrait sur le grand chemin du village, face à la place publique. Celle-ci appartenait également à leur communauté et s’appelait Le Préau des Dames. En son centre, se dressait autrefois une croix métallique, encadrée de trois grands marronniers.

Cette place, cœur du village de Pissefontaine prit par la suite le nom de Place des marronniers.

ID597 01 Place corroyerLe jour de la Saint-Marc avait lieu la fête du hameau.

Ce jour-là, les ouvriers des carrières ne travaillaient pas. Fête foraine, bal et parties de billard occupaient leur journée et celle de leurs familles. Dans les deux épiceries de Pissefontaine, tous les achats étaient accompagnés d’un billet de tombola qui donnait droit au tirage de la Mère tarte de 50 cm de diamètre. Cette tradition prit fin dans les années 1960, avec le déclin des commerces de Pissefontaine.

En 1927, la municipalité de Triel-sur-Seine voulut honorer la mémoire des Corroyer, Poilus de Pissefontaine et donna leur nom à cette place.

Félix Eugène Corroyer, fils de Jules Modeste et Blanche Eugénie Dupuis, est né le 24 décembre 1893 à Triel-sur-Seine. Incorporé à compter du 27 novembre 1913, soldat de 2e classe, il est tué à l’ennemi le 30 mars 1915 au combat de Bois-le-Prêtre (Meurthe et Moselle).

Son frère, Jules Henri est né le 15 octobre 1889 à Triel-sur-Seine. Incorporé le 4 octobre 1910 au 161e régiment d’infanterie. Il est nommé soldat de 1ère classe, le 6 février 1912. Il est rappelé à l’activité par suite de la mobilisation générale, le 3 août 1914. Nommé caporal le 1er juillet 1915, il décède le 29 septembre 1915 de blessures de guerre à Deauville (hôpital complémentaire n° 31).

Leur cousin, Charles Isidore, fils d’Alexandre Honoré Corroyer et de Louise Zoé Fournies est né le 19 février 1893 à Triel-sur-Seine. Incorporé, il arrive au corps le 28 novembre 1913. Nommé caporal le 24 mai 1915, Il est cité à l’ordre de la brigade en date du 10 juin 1915 : Grenadier toujours aux endroits les plus dangereux de la tranchée, s’est signalé au cours des journées des 15 et 16 mai 1915 par son courage et sa décision.

Il est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 devant Saint Thomas (Marne).

Il est décoré de la Médaille Militaire à titre posthume par décret du 11 mai 1920. « Le 25 septembre a entraîné à l’assaut ses hommes très brillamment. A été tué au moment où il essayait de franchir les défenses accessoires ennemies. »

Félix Eugène et Jules Henri, Charles Isidore Corroyer, tous trois décédés en 1915 ont leurs noms inscrits sur le monument aux morts et figurent dans le livre d’or de Triel-sur-Seine.

Sources

Triel-sur-Seine, son histoire, ses légendes. Georges Beaujard. Daniel Biget.

Mairie de Triel : Registres des délibérations du conseil municipal.

AD 78 : Fiches matricules des Corroyer.

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