Ce que vous devez savoir

Retracer le parcours militaire d’un « Poilu »

1_ La mémoire familiale.

La famille détient peut-être des documents intéressants pour retracer son histoire, tels que le livret militaire, des cartes postales, des lettres, des carnets.

2_ Les photos de familles.

Beaucoup de jeunes hommes ont été photographiés au cours de leur service militaire. Ces photographies peuvent fournir des informations sur leur parcours militaire :

  • Le numéro du régiment est inscrit sur le col de l’uniforme.
  • Le type de l’uniforme permet de savoir si la photo a été prise avant ou après 1915. Le manteau gris bleuté, ainsi que le pantalon et le képi « garance » sont remplacés par l’uniforme bleu horizon.

ID546 03 Photos Gaston Lemaitre

3_ Le registre et la fiche matricule.

Recherche de la fiche matricule.

ID546 02 Fiche matricule Gaston LemaitreLes lois sur le recrutement de l’armée de 1868 à 1905 ont imposé progressivement le service militaire aux jeunes français. Le recensement des jeunes hommes de 20 ans (la classe) est effectué chaque année par les maires. Ces hommes sont ensuite convoqués devant le conseil de révision au chef-lieu de canton, où ils sont déclarés aptes ou inaptes au service. Cette décision est inscrite sur les listes de recrutement cantonal de la subdivision. Puis les bureaux de recrutement convoquent les conscrits afin de les immatriculer et de les inscrire sur le registre matricule avant l’incorporation.
Chaque recrue porte un numéro matricule qui lui est propre, associé à la classe et au bureau de recrutement. Sa fiche matricule est le document incontournable pour connaître son parcours militaire. Elle établit l’état signalétique de ses services.
Les registres et les fiches matricules sont conservés aux archives départementales, dans la série R. Depuis quelques années une vaste campagne de numérisation et de mise en ligne de ces documents a été effectuée par de nombreuses archives départementales.
Avant de consulter le répertoire alphabétique des registres matricules, il faut déterminer la « classe » de la personne recherchée. Pour cela, il suffit d’ajouter 20 ans à son année de naissance.

Ex : un conscrit né en 1887 fait partie de la classe 1907.

Cette information obtenue, il faut consulter le répertoire alphabétique des registres matricules de la classe 1907, de l’exemple donné. Il vous donnera le nom, le prénom et le numéro matricule de chaque conscrit.
Les registres matricule d’une classe possèdent toujours une table alphabétique. En face du nom et prénom du conscrit est indiqué le numéro matricule et le volume à consulter.

Contenu de la fiche matricule.

_ Le numéro matricule du conscrit.
_ Ses données d’état civil : nom, prénom, lieu et date de naissance, domicile, lieu de résidence, marié ou pas, nom des parents et leur domicile.
_ Ses lieux de résidence successifs.
_ Son signalement : couleur des cheveux, des yeux, forme du visage, du nez, signes particuliers.
Son degré d’instruction, inscrit sous forme de code :

0 : ne sait ni lire ni écrire.
1 : sait seulement lire.
2 : sait lire et écrire.
3 : possède une instruction primaire plus développée.
4 : a obtenu un diplôme de l’enseignement primaire.
5 : bachelier, licencié...
X : dont on n’a pas pu vérifier le degré d’instruction.

_ Le détail de ses services et mutations diverses, avec la date d’incorporation, les différents corps d’affection, éléments indispensables pour poursuivre les recherches sur le parcours du conscrit.
_ Ses campagnes.
_ Ses blessures, ses décorations, ses campagnes.

4_ Les Journaux de Marche et Opérations des régiments.

Ils sont consultables en ligne sur le site de Mémoire des Hommes.
Que trouve-t-on dans les JMO ?

Chaque jour sont notés les faits, combats manœuvres, travaux ou reconnaissances, accompagnés des objectifs et des résultats obtenus. Sont aussi indiqués de manière systématique la composition du corps (effectifs, encadrement et mutations), les itinéraires suivis, les emplacements des camps ou des cantonnements, ainsi que les décorations et citations individuelles. Le texte peut se réduire à une chronologie très succincte, en raison même du rythme des batailles. L’enregistrement journalier de la succession des événements est enrichi de documents justificatifs : ordres, cartes et schémas, états des pertes numériques ou nominatifs.... Les JMO constituent une source unique sur le contexte dans lequel évoluaient les combattants » (site de Mémoire des Hommes).

Ces documents peuvent permettre de connaître les circonstances du décès d’un ancêtre.

5_ Le cas des prisonniers de guerre.

ID546 01 Fiche Croix rouge  Gaston Lemaître prisonnierDeux sources sont intéressantes : la liste des prisonniers publiés dans la Gazette des Ardennes et les archives de la Croix Rouge.

  • La Gazette des Ardennes était un journal de propagande allemand publié en français dans les territoires occupés en France et en Belgique. Il était distribué dans les camps de prisonniers. Des listes de prisonniers y étaient publiées toutes les deux semaines.
    Ces journaux ont été numérisés par l’université d’Heidelberg et sont indexés sur Geneanet.
  • Le Comité International de la Croix Rouge a mis en ligne les archives des prisonniers de 14-18.

www.croix-rouge.fr/Actualite/Mise-en-ligne-des-archives...

Ces archives ont été inscrites ont été au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO.

Les volontaires conservèrent les listes de prisonniers fournies par les autorités allemandes et les autorités alliées en Europe, en Afrique et en Asie. Ces listes furent reliées en 2413 volumes noirs couvrant la période 1914-1923. Des fiches individuelles furent tapées pour chaque nom communiqué et mises à jour si le prisonnier était déplacé, recevait des soins ou était décédé.

6_ Le cas des Morts pour la France.

Le site à consulter est le site de Mémoire des Hommes. La recherche se fait par nom, prénom, date de naissance et donne accès à une fiche récapitulant toutes les informations sur le soldat décédé : son grade, son régiment, ses dates et lieux de décès, ainsi que les causes de sa mort.

7_ Les monuments aux morts et les livres d’or.

Monuments aux morts :

Les communes déterminées à rendre hommage à leurs morts pour la Patrie, ont fait ériger quelques 36000 monuments aux morts dans les années 1920-1925.
Le site MemorialGenWeb recense un grand nombre de relevés faits sur les monuments aux Morts.

Les livres d’or.

Par la loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande guerre, l’État lance le projet d’un Livre d’or comprenant les noms de tous ces héros jusqu’alors anonymes, qui serait déposé au Panthéon.
Les Archives Nationales conservent ainsi pour chaque commune française, la liste de soldats Morts pour la France, classée par ordre alphabétique des communes du département concerné.

Dominique Lemaître

Sources :

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