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Compte rendu de la conférence « ZOLA, le roman d’une vie »

Avec « ÉMILE ZOLA, le roman d’une vie », notre association a donné une carte « joker » à Françoise CAMUT, qui s’est entichée des deux femmes d’Émile, deux lingères qui donneront à l’écrivain la force de construire une œuvre magistrale, avec la saga des Rougon-Macquart, et celle de fonder une véritable famille.

ID335 01 Conf ZolaLe public avait dû sentir cet intérêt caché, et c’est une salle Grelbin comble, manquant de sièges qui accueillait les derniers arrivants, contraints de passer un après-midi attentif et méritoire, parce que debout…

Avec sa gentillesse communicative, Françoise CAMUT aborda la jeunesse triste du fils d’Italien qui ne mange pas tous les jours à sa faim et qui échoue deux fois au baccalauréat de l’époque. Travailleur acharné, il collabore avec de nombreux journaux, et le journaliste passe progressivement des articles de circonstance à l’étude approfondie de la société qui l’entoure.

Le succès est au rendez-vous et la peinture sans concession de la dureté de la vie au XIXe siècle lui apporte la fortune qui lui permettra de donner corps à ses rêves bourgeois. La petite maison relativement modeste dénichée à Médan va devenir une sorte de « château », flanqué de tours baroques… Elle servira de bureau, de refuge bucolique et de repaire amical d’artistes authentiques.

C’est à travers les sentiments d’Alexandrine Zola, l’épouse toujours présente et ceux de la jeune Jeanne Rozerot – qui deviendra presque avec l’aval de sa patronne, la joie du grand homme et la mère de ses deux enfants – que s’exprime la complémentarité de ces deux femmes, aimées sincèrement d’un homme qui n’a le courage que de ne pas choisir !ID335 02 Conf Zola.JPG

Avec l’affaire Dreyfus, Zola s’engage à fond contre l’antisémitisme et devient ardent défenseur de la vérité, lui l’homme écorché écartelé entre ses deux femmes ! Après l’impact de sa lettre au Président de la République « J’accuse ! » il a choisi son camp et ses ennemis ne l’oublierons pas. Par un triste matin d’automne, Zola est vraisemblablement « assassiné » au monoxyde de carbone, sous le regard hagard et impuissant d’Alexandrine.

Denise et Jacques, les enfants orphelins d’Émile, deviendront les protégés d’Alexandrine… et Jeanne succombera à une opération bénigne en 1914. L’épouse, elle, léguera le Domaine de Médan à l’Assistance Publique… Cent vingt ans après la mort de Zola, la maison a retrouvé son lustre et Alfred Dreyfus a donné son nom au musée dédié à la lutte contre l’antisémitisme.

Si vous n’étiez pas disponible, une monographie intitulée « Sur les pas d’Emile Zola, à Triel » écrite par Florence Paillet, est toujours en vente, sur la Boutique TMH.

A bientôt sur notre site !

JPH

 

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