Sur les Faits Divers

Vague d'insécurité à Triel

Triel, le 31 mars 2009.

De nos correspondants permanents à Triel, Marie-Claude S., Françoise et Jean-Claude D.

 Deux crimes avec préméditation commis en une cinquantaine d'années.

 Les victimes : des femmes lâchement assassinées à leur domicile.

Premier crime

Dans la nuit du 17 au 18 décembre 1815, un dénommé P., 44 ans, paveur terrassier, sans domicile fixe, a grièvement blessé Madame L., épouse d'un cabaretier de Triel chez qui il avait travaillé.

Les faits

L'accusé pendant son repas à Poissy chez l'aubergiste Hubert a bu beaucoup et ensuite a pris la direction de Triel avec le couteau dont il s'était servi au repas.

Arrivé à destination, il a sauté la haie de la maison L., a trouvé une pince dans la cour, l'a utilisée pour desceller les pierres d'un soupirail et est monté dans la chambre où était couchée la femme qu'il frappa. Celle-ci s'est débattue et a blessé son agresseur.

P. s'est réfugié à 5 heures du matin chez un cabaretier de Saint-Germain, étonné de le voir couvert de sang  « Je me suis battu à Poissy avec des Anglais, a-t-il dit. Si quelqu'un me demande, dites que je suis rentré à 11 heures du soir. »

La femme, elle, est décédée quelques jours plus tard.

Le mobile

D'après P., il aimait Mme L. qui lui aurait confié qu'elle l'aimait mieux que son mari, qu'il obtiendrait ce qu'il voulait dans six mois plus tôt ou plus tard.

Des témoins ont entendu P. proférer des menaces : « C'est une méchante femme, je lui en veux, elle me le payera. »

D'autres témoins parlent d'un homme « au caractère brusque, factieux et vindicatif ».

Les éléments à charge

La victime a reconnu la voix de l'assassin et a décrit ses vêtements : veste bleue, pantalon gris, chapeau rond couvert d'une toile cirée.

Des traces de pas faites à pieds nus dans la cour, puis à souliers ferrés au-dehors ont été relevées par les enquêteurs.

Le couteau teint de sang a été retrouvé dans la ruelle du lit ; l'assassin s'en était servi pour souper et l'avait volé à Hubert.

Le procès

Le sieur P. a été condamné par la cour d'assises de Seine et Oise, le 13 février 1816 à la peine capitale et exécuté à Versailles en place publique avant midi, le 2 avril 1816 pour homicide avec préméditation.

 Nous ne pouvons que constater comment enquête et procès ont été diligentés.

 Document de référence : Cour d'assises de Versailles 2 U 127 (Archives départementales des Yvelines).

 Bientôt, le second crime raconté ici...

Françoise

 

 

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